ARTICLE

Classe énergie : le guide complet

Votre expert en diagnostic immobilier
classe énergétique

Depuis le début de l’année 2011, une nouvelle réglementation est arrivée sur le marché de l’immobilier et à laquelle tous les logements sont soumis. Cela concerne les données de classe énergie dont l’annonceur doit mentionner avant de publier la mise en vente d’un bien immobilier. Le classement en question va de A à G et indique clairement la performance énergétique d’un logement. On parle aussi d’étiquette énergétique. Voici un dossier complet pour tout comprendre sur la classe énergie en deux minutes.

Classe énergie, de quoi s’agit-il ?

Pour aller droit au but, la classe énergie d’un logement est une sorte d’indicateur fiable qui définit sa performance énergétique. Cela concerne les appartements, mais aussi les maisons. Établi comme une notation des biens immobiliers, ce classement est réparti en 7 classes bien distinctes qui vont de la lettre A à G. Bien comprendre ce classement est un moyen d’anticiper le montant des futures consommations afin d’éviter les mauvaises surprises. C’est aussi un élément décisif dans le cadre de l’achat d’un bien immobilier. Cet indice est aussi clairement indiqué dans les annonces lorsque vous envisagez d’acheter un logement ou de signer un contrat de bail de location. C’est grâce à cet indicateur alors que vous pourrez choisir un bien immobilier de qualité promettant confort et économie au quotidien, d’où l’importance de bien comprendre ces données. Concrètement, un logement classé A affiche un niveau d’isolation assez élevé pour une maison ou un appartement très bien isolé. Un bien immobilier A est donc peu consommateur d’énergie. Il ne lui faut pas beaucoup d’énergie pour être chauffé l’ hiver et être rafraîchi en période de canicule. Inversement, un logement classé G caractérise une maison ou un appartement très mal isolés. De fortes déperditions thermiques sont donc constatées.

Afin de connaître la classe énergie d’un bien immobilier si cela n’est pas encore mentionné, le plus simple est de consulter son DPE, ou Diagnostic de Performance Énergétique. Il s’agit d’une information que vous devez trouver dans le contrat de bail ou bien sur l’annonce de la vente ou de la mise en location. La classe énergie consiste alors à donner des informations précises à d’éventuels acheteurs sur la performance énergétique du bien qui l’intéressent. L’étiquette, également appelée note attribuée, ne peut pas être considérée elle-même comme une donnée de contrôle du niveau de consommation énergétique d’un logement. Plus concrètement, c’est une synthèse du diagnostic de performance énergétique, notamment le DPE.

À titre de rappel, le DPE est un examen précis d’une habitation qui doit être réalisé tous les dix ans. C’est à la suite de cet examen que l’on peut établir la classe énergie d’une habitation. Ici, il est question de vérifier différents points spécifiques et définitifs à savoir le chauffage, le refroidissement ou encore la production d’eau chaude. Le DPE est inventé afin de permettre d’estimer avec exactitude la consommation d’un logement. Ensuite, on obtient la lettre A qui désigne la meilleure performance et la lettre G qui désigne la moins bonne performance.

Lire l’étiquette de la classe énergie, comment s’y prendre ?

De manière générale, la mesure énergétique d’un bien immobilier se dévoile sous forme de deux étiquettes complémentaires bien précises. Il y a d’abord la classe énergie et ensuite la classe GES. Ce dernier définit principalement les émissions de gaz à effet de serre, exprimées en Co²/m²/an. Quant à la première classe, elle permet d’annoncer aux potentiels acheteurs la consommation annuelle estimée pour l’habitation. Ici, on prend en compte tous les appareils énergivores de la maison à savoir le chauffage, la climatisation ainsi que la production d’eau chaude. Pour la classe énergie, son estimation se fait en kWh/m²/an. Ces données permettent alors de comparer les habitations entre elles.

Pour mieux comprendre le classement, il faut savoir que la lettre A indique une excellente performance énergétique. Ici, la consommation énergétique de la maison ne va jamais au-delà de 50 kWh/m²/an. Pour la lettre B, une très bonne performance énergétique est également constatée avec une consommation qui se trouve entre 51 et 90 kWh/m²/an. En ce qui concerne la lettre C, la performance énergétique est toujours très bonne vu que la consommation de la maison est comprise entre 91 et 150 kWh/m²/an. Jusqu’à la lettre D avec une consommation annuelle de 151 à 230 kWh/m², la performance énergétique est toujours bonne. Même pour la lettre E, la performance énergétique est moyenne puisque la consommation énergétique de la maison est comprise entre 231 et 330 kWh/m²/an. Ce n’est qu’à partir du classement F que l’on obtient une performance énergétique assez faible, soit une consommation se trouvant entre 331 et 450 kWh/m²/an. Une maison classée G laisse à désirer avec une consommation très élevée qui va généralement au-delà de 450 kWh/m²/an.

En France, la plupart des habitations affiche une consommation annuelle de 250 kWh/m²/, c’est-à-dire une performance énergétique classée E. Ainsi, avec un bien noté E, on se trouve dans la moyenne nationale. Certes, cette notation est assez courante, mais elle est susceptible de générer quelques travaux en vue d’optimiser la performance énergétique. Vous l’aurez compris, ce classement par lettre est un moyen de donner une estimation sur le coût lié au bon fonctionnement du logement, notamment en chauffage et en production d’eau chaude. Par exemple, une maison classée A ne vous facturera que moins de 250 euros/an pour son fonctionnement, tandis qu’une maison ou appartement classés peut vous coûter jusqu’à 2 250 euros par an, voire plus juste pour les fonctionnements de base.

Également, ces données vous permettront d’avoir un aperçu sur les travaux de rénovation à entreprendre afin d’améliorer le rendement énergétique du logement dont vous envisagez d’acquérir. Pour un logement noté A ou B par exemple, sa consommation est déjà basse, donc il n’est pas nécessaire d’entreprendre de quelconques travaux. En revanche, des maisons notées entre D et G, vous imposeront l’entreprise des travaux de rénovation. Le plus souvent, les travaux se tiennent sur le système de chauffage ou bien sur la production d’eau chaude sanitaire.

Comment calculer l’étiquette énergétique d’un logement ?

Afin de connaître l’étiquette énergie d’une habitation, on fait généralement l’usage d’une méthode spécifique que l’on appelle 3CL. Cette dernière concerne notamment les habitations construites à partir de l’année 1948, c’est-à-dire des maisons chauffées individuellement. Pour utiliser cette méthode, plusieurs éléments sont à prendre en compte. Entre autres, il y a les caractéristiques thermiques du logement, notamment sa zone géographique, son type de logement, ses matériaux, ses murs, son type de vitrage, son isolation et bien d’autres. Ensuite, il y a les caractéristiques relatives aux équipements de chauffage et à l’eau chaude sanitaire. Ce sont des éléments indissociables au scénario d’occupation standard d’un logement, plus précisément, sa température intérieure, l’occupation quotidienne, l’absence annuelle, la consommation en eau chaude sanitaire par occupant et bien d’autres.

En ce qui concerne les logements très anciens construits avant 1948, ils sont chauffés collectivement. Ici également, une méthode s’implique pour calculer son étiquette énergie. On parle ici de la méthode des factures. Pratiquement, vous vous baserez sur les consommations réalisées les trois années précédentes afin d’établir la consommation énergétique du logement. Il faut également étudier les factures d’énergie pour la production d’eau chaude et pour le chauffage. Pour faciliter le calcul, le plus simple serait d’utiliser des simulateurs en ligne qui permettent de calculer l’étiquette énergétique du logement. C’est aussi un moyen d’obtenir une idée plus claire sur la consommation énergétique. En tout cas, l’établissement d’une étiquette énergie officielle doit toujours avoir lieu et est réalisée par un diagnostiqueur certifié.

Par ailleurs, il est bon de préciser que depuis avril 2013, le DPE indique plusieurs points de contrôle, permettant ainsi la retranscription d’une performance plus ou moins proche du réel. En outre, ce classement énergétique est suivi de près par les autorités françaises. Au fait, c’est l’ADEME ou Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie qui réalise le suivi des performances énergétiques des biens immobiliers dans l’Hexagone. Leur rôle consiste surtout à veiller sur la mise en place des politiques énergétiques indiquées par le gouvernement.

Il faut savoir également que la classe et la note attribuée à un logement ne sont pas sans impact sur son prix. Ce qui signifie qu’un propriétaire qui vend ou met en location est bien ayant une note élevée, idéalement entre A et C sont en mesure d’augmenter le prix de leur bien. Les études menées sur ce sujet ont même mis en évidence qu’un bien disposant d’une bonne classe énergie se vend avec augmentation de 6 à 13 %.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email
Nos derniers diagnostiqueurs inscrits