La déperdition thermique, c’est-à-dire les pertes de chaleur d’un logement (appartement ou maison) a des influences négatives sur la consommation d’énergie, sur la facture relative au chauffage ainsi que sur le confort, en été comme en hiver.
Déperdition thermique, c’est quoi ?
La déperdition thermique désigne les « pertes de chaleur subies par un bâtiment » selon Engie, le fournisseur d’électricité. La cause principale de cette dernière est une isolation insuffisante ou encore le renouvellement de l’air. C’est en réalité une zone de rupture (ponts thermiques) de la continuité d’une surface au sein d’un logement. Ces ponts thermiques contribuent aux échanges entre l’air provenant de l’extérieur et celui qui provient de l’intérieur. Pour être plus précis, les calories chaudes se dirigent tout le temps vers les atomes les plus froids. Par conséquent, ces calories chaudes du chauffage en hiver vont tout naturellement s’échapper par la zone de rupture et ainsi chauffer l’air de l’extérieur. Pendant l’été, il se produira l’inverse, c’est-à-dire que l’air chaud de l’extérieur pénétrera à l’intérieur, ce qui réchauffera l’air frais de l’intérieur. La déperdition thermique amène de l’inconfort au sein du foyer qui aura une sensation de chaleur étouffante pendant l’été et une sensation de froid en hiver.
Quelles sont les causes de la déperdition thermique ?
Les causes de la déperdition thermique proviennent des logements à l’isolation vétuste et se répartissent à 30 % par le toit, à 25 % par l’air renouvelé et les fuites, à 20 % par les murs, à 15 % par les fenêtres et les bas de portes ainsi qu’à 10 % par les planchers. Il en découle des conséquences négatives, comme le gaspillage énergétique et par conséquent une augmentation de la consommation du chauffage. Cette dernière augmente ainsi le montant de la facture de l’énergie ainsi qu’une hausse de l’empreinte carbone, en plus d’offrir un inconfort.
Déperdition thermique : diagnostic
Pour diagnostiquer la déperdition thermique, il faut d’abord se fier à son ressenti et se poser les bonnes questions, c’est-à-dire, est-ce qu’en hiver, il fait froid dans le logement et est-ce qu’il fait trop chaud en été. Ensuite, pour identifier la déperdition thermique, il faut faire appel à un professionnel certifié (thermicien) qui sera capable de réaliser un audit énergétique de la maison ou de l’appartement. Ce dernier pourra utiliser différents appareils pour identifier les points faibles du logement et de l’isolation. Le thermicien pourra en effet réaliser une étude complète du bâtiment en question en utilisant une caméra thermique, une caméra endoscopique ou bien encore un thermomètre de surface. Une fois l’audit énergétique réalisé, il faudra prévoir quelques travaux.
Solutions pour faire face à la déperdition
Pour limiter la déperdition thermique, il faut réaliser des travaux au niveau de l’isolation du toit. Ainsi, il convient de refaire l’isolation des combles perdus, l’isolation de la toiture et de la toiture-terrasse, mais également celle des murs (par l’extérieur de préférence afin d’éviter une perte de la surface habitable), des fenêtres, portes et bais vitrées en installant des fenêtres plus performantes comme des double ou triple vitrage. Il faudra également refaire l’isolation du sol, soit le plancher bas, changer la ventilation et opter pour une VMC double flux qui est équipée d’un échangeur thermique.
Y a-t-il des aides à la rénovation ?
Il existe quelques aides à la rénovation d’un logement (cumulables entre elles, sauf pour la TVA) causée par la déperdition thermique. Le ménage peut ainsi bénéficier de :
- Prime énergie Monoexpert qui a débuté dans le cadre des Certificats d’Économie d’énergie (CCE). Elle prend ainsi en charge les travaux des maisons ou des appartements qui ont plus de 2 ans ;
- éco-prêt à taux zéro, soit un crédit bancaire sans intérêts. Sa valeur est de maximum 50 000 euros et doit être remboursée dans un délai de 20 ans ;
- aides des collectivités locales;
- MaprimeRenov’ qui propose une aide aux résidences principales de plus de 15 ans ;
- chèque énergie, dont le montant est compris entre 48 euros et 277 euros. Cette aide est réservée aux ménages modestes.
- TVA travaux à 5,5 % sur la main d’œuvre et le matériel.