Diagnostic mérule en ligne

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Diagnostic mérule : le guide complet

Ce guide propose de découvrir et comprendre tout ce qui touche de près au de loin au mérule : les raisons de son apparition et son développement en intérieur, la menace qu’il représente, mais aussi les étapes pour s’en débarrasser. 

Le mérule, aussi connu sous le nom de Serpula Lacrymans, est un champignon qui se développe principalement en intérieur. C’est un organisme lignivore, c’est-à-dire que son régime alimentaire est composé principalement de bois. Il porte plusieurs noms comme le mérule pleureur ou la mérule pleureuse. Il peut également être désigné comme le cancer ou la lèpre des bâtiments du fait de ses effets désastreux sur le bois. En effet, à la différence d’autres champignons qui se développent grâce à la l’humidité et à une forte présence d’eau, le mérule n’en a besoin que pour apparaître. Une fois qu’il est là ce champignon s’attaque au bois, et plus précisément à sa cellulose et à son hémicellulose, ce qui va lui faire perdre toute sa solidité et le fissurer. Le mérule pourra envahir n’importe quelle boiserie dans le bâtiment du moment que cette dernière est explosé à l’air. C’est ce que l’on appelle la pourriture cubique.

L’apparence du mérule ressemble à une masse cotonneuse dans les tons du rouge et du marron d’environ un à deux centimètres d’épaisseur. Il est entouré par une substance oscillant entre le gris, le blanc et parfois le jaune, plus ou moins épaisse et qui constitue le mycélium du champignon. C’est d’ailleurs cette dernière qui est responsable du surnom « pleureur » du mérule puisqu’elle ressemble à un phénomène biologique en botanique où certaines plantes voient des gouttes d’eau se mettre autour de leurs feuilles. S’il a l’occasion de se développer, le mérule peut atteindre plusieurs mètres de longueur.

Bien qu’ayant une préférence pour le bois, ce champignon est capable de se développer très rapidement et surtout de s’attaquer à d’autres types de matériaux, faisant ainsi de véritables ravages sur les bâtiments qu’il a infectés. En effet, sa propagation peut surprendre et se révéler très rapide du fait que ce champignon est capable de traverser des murs en pierre ou encore en brique. De plus, sa capacité a pouvoir transporter lui-même l’eau nécessaire à son développement lui permet de s’étendre et de s’implanter où bon lui semble ou encore de traverser sans difficulté des zones pourtant saines.

D’un point de vue géographique, on trouve principalement le mérule dans les bâtiments à l’ouest et au nord de la France, mais ce champignon peut s’implanter n’importe où du moment qu’un bâtiment est devenu plus humide que la normale. Les causes peuvent être nombreuses : cela peut être dû à un défaut de construction, à un problème au niveau des ventilations, un mauvais entretien ou encore suite à un dégât des eaux. Bref, cette humidité excessive va servir de point de départ au mérule qui va ensuite se développer et infecter le bâtiment ainsi que son voisinage.

Déroulement d’un diagnostic

Pour qu’il soit réalisé correctement, aussi bien d’un point de vue professionnel que légal, le diagnostic mérule ne peut pas être fait par n’importe qui. En effet, seul un diagnostiqueur certifié peut mener à bien cette tâche. Ces personnes sont généralement formées pour repérer les menaces parasitaires relatives au bois. Ces dernières comportent les insectes xylophages comme les termites, mais également les champignons, dont le mérule. Une fois que le diagnostiqueur est présent, il va examiner les lieux sans rien toucher ni démonter en se basant uniquement sur ce qu’il voit. Si la présence du mérule est relevée, alors un constat sera transmis sous la forme d’un document écrit afin d’indiquer l’existence d’un risque potentiel. Un diagnostic du bâtiment est également rudement conseillé si ce dernier se situait déjà sur une zone à risques de mérules.

L’étape suivante exige l’intervention d’un expert appartenant à une société spécialisée afin que les premières actions contre le mérule puissent être menées. Pour un meilleur respect du bois et de son traitement, mais aussi à l’utilisation de produits conformes, sûrs et efficaces, alors il est vivement recommandé de faire appel à des sociétés possédant une certification CTBA (Centre Technique du Bois et de l’Ameublement).

Afin de se débarrasser du mérule, la priorité va être d’identifier et de localiser les raisons qui ont conduit à l’apparition de ce dernier, c’est-à-dire de résoudre le problème d’humidité du bâtiment. Une fois revenu à un taux d’humidité normal, une différenciation va se faire au niveau des dégradations provoquées par le mérule : les bois qui doivent être brûlés, car trop endommagées et ceux qui peuvent être sauvés par un traitement. En cas de doute, des tests qui permettent de sonder la résistance mécanique du bois peuvent être réalisés. Une grande phase d’assainissement a ensuite lieu. Des traitements antifongiques sont réalisés sur les murs, les sols et les bois par différents moyens (injections, sous pression…) et vont également servir à révéler les rhizomorphes, c’est-à-dire les canaux créés et utilisés par le mérule pour se propager. Ces chemins seront stérilisés au chalumeau et également traités afin de ne laisser aucune chance de survie au mérule. Les parties attaquées pourront être embellies ou remplacées, mais il arrive qu’en cas de contamination trop avancée, la démolition de certaines parties ou de la totalité du bâtiment soit l’unique solution.

Obligations et législation

Que l’on soit propriétaire, locataire ou responsable des parties communes, la présence de mérule dans une habitation doit être déclarée. Selon les régions, cette signalisation doit se faire à la préfecture ou à la mairie.

Il faut redoubler de prudence lors d’une vente immobilière. En effet, même si le propriétaire vendeur se doit de transmettre un maximum d’informations au futur acquéreur, et ce même s’il s’agit d’un doute quant à la présence de mérule, il n’a aucune obligation en ce qui concerne la présentation d’un diagnostic mérule. Là où la loi ALUR de 2014 impose qu’un diagnostic soit là pour les termites ou l’amiante dès lors qu’il y en a des traces dans le bâtiment, ce dernier sera exigé pour le mérule uniquement sous certaines conditions. En effet, si le bien désiré se situe dans une zone déclarée par un arrêté préfectoral, ce qui implique la présence de plusieurs infestations reportées de la mérule dans une même zone, alors et seulement alors un diagnostic devra accompagner l’acte de vente.

Si aucun diagnostic n’accompagne l’acte de vente et que des doutes sont présents, l’acheteur peut très bien demander un diagnostic État Parasitaire. Ce certificat couvre aussi bien la présence ou non d’insectes ou de champignons qui menaceraient le bois et concerne donc le mérule. Il faut cependant veiller à ce que le diagnostic ait une date de validité récente ; au-delà de deux mois, il peut être envisageable d’exiger qu’un nouveau certificat soit réalisé. Si le bien se trouve dans une zone à risques, alors le propriétaire doit transmettre cette information à l’acheteur, et ce, même si la maison est parfaitement saine. Dans ces conditions, un diagnostic du bâtiment peut être également demandé afin de s’assurer de l’état du bien.

Au niveau des assurances, les dégâts causés par le mérule ainsi que les coûts causés par un traitement pour s’en débarrasser ne seront malheureusement pas pris en charge. En effet, la présence de ce champignon sera souvent jugée comme résultant d’un mauvais entretien du logement et ne permettra donc pas de toucher la moindre indemnisation. En revanche, si l’arrivée de la mérule a été provoquée par un dégât des eaux alors une couverture partielle sera possible via la garantie dégâts des eaux, cependant elle ne permettra toujours pas d’obtenir la moindre aide financière concernant les frais de traitement exigés pour retirer la mérule. Enfin, si la présence n’est pas due à un dégât des eaux ni à un mauvais entretien des lieux, alors la dernière solution est d’arriver à prouver la présence d’un vice caché dans le bâtiment.